. Dimanche 4 février, 7h 30, tout est calme dans le monastère, mais pourtant beaucoup de conversations dans la rue, car c’est jour de travail pour les musulmans. Le jour se lève, les viennoiseries laissées par nos visiteurs d’hier promettent un air de fête à cette nouvelle journée qui sera notre jour de repos.
Vivre à Tibhirine, c’est s’attendre à des rencontres extraordinaires, hier, nous avons partagé la journée avec une famille française dont le mari militaire est en stage pour un an à l’ambassade de France, en collaboration avec l’armée algérienne.
Parmi les visiteurs, un groupe de médecins, chirurgiens et infirmieres français qui vient prêter main forte régulièrement à l’hopital de Médéa voisin. A chaque fois, beaucoup de simplicité et de curiosité réciproque. Les visiteurs ont été si nombreux hier que j’ai dû troquer ma combinaison de travail contre un costume de guide pour accompagner un dernier groupe. Pendant ce temps, Youssef commercialisait à Alger les derniers légumes du jardin et Samir profitait du soleil pour guider les moutons vers un paturage voisin.
A l’occasion de l’ordination du nouvel evêque d’Oran – un italien- où sont allés Eugène, Félicité, Bruno, Brigitte et Mathilde, une douzaine de symphatisants de tous pays, ont fait halte au monastère pour partager un repas avec nous. Une vraie richesse que ces partages d’expériences si variées !