Dimanche 12 février, à l’heure de la sieste…..

Dehors, un bruit assourdissant dans la rue du village: une trancheuse ouvre le passage à de nouvelles canalisations: eau?, gaz?, électricité?. ( même des techniques nouvelles sont utilisées  ici ). Est-ce lié au projet de chateau d’eau prévu sur la colline, à partir du forage récemment creusé pour alimenter le village.

L’accès à l’eau est un gros sujet de préoccupation car les habitations ne disposent ni de puits, ni d’adduction publique: on se fait livrer par  citerne, on remplit des bouteilles à la source, on implore le monastère d’ouvrir plus souvent la vanne qui distribue parcimonieusement l’eau à  l’école, l’auberge de jeunesse, le  dispensaire. La pluie ou la neige, si vitales dans ce secteur au climat très sec, sont toujours désirés pour faire reverdir la végétation.

Jour de repos pour le monastère animé par des français, mais travail pour les locaux. J’en profite pour promener ma boîte à outils sur quelques derniers bricolages et retrouve l’entreprise (4 personnes)qui travaille pour aménager de nouvelles chambres. A ma question au responsable qui maitrise parfaitement le français: « c’est en forgeant qu’on devient forgeron « , …ainsi on a pu parler technique, vie d’équipe, rythme d’entreprise, et  jai apprécié l’ambiance de travail ( chacun se retrouvait autour de la photo de l’ancien collaborateur disparu hier). Animés des mêmes passions, on se sent vite très proches!

Après la soirée jeux d’hier, le réveil a été plus tardif pour tous, la matinée est plutôt relax jusqu’à la messe de 11h30 où Madgid (chrétien d’une famille musulmane)vient nous rejoindre. Si l’assemblée dominicale est plus restreinte, nos pensées nous portent vers la communauté de Montoire réunie en ce même temps (non, même dans ce lieu privilégié, nous ne vous oublions pas)

L’apéritif dominical qui suit ne manque pas de variétés, l’esprit est à la détente, Madgid( qui a apporté quelques gâteaux) est notre invité et nous partage ses préoccupations. Le repas a un petit côté festif et se prolonge. Fidèle à la tradition, Madgid sera le premier à la vaisselle.

La sieste sera t-elle contagieuse?….Pas pour tous, Stéphanie veut s’initier au fonctionnement du coupe-bordures amené dans nos valises: il est grand temps !

   Petit retour en arrière, hier après-midi, Youssef-Joseph nous avait conviés chez lui et avait rassemblé sa famille autour de « madame Leila » comme il appelle toujours son épouse . Café, gâteaux,  échange de photos, de souvenirs, de fou-rire, notre hôte est très bavard et le temps passe très vite avant que nous reprenions le chemin du monastère au milieu des enfants qui jouent dans la rue et nous saluent généreusement. A notre arrivée le parking est rempli de  voitures, les visiteurs sont nombreux. 

  Montoire se rapproche, songeons maintenant à ranger les outils, les locaux, pour préparer les valises, le coeur rempli de tout ce que nous découvrons ici chaque année un peu plus: la fraternité vécue au quotidien, a travers nos différences.

 

 

le père de Youssef-Joseph et Rania sa petite fille

tous les véhicules sont immatriculés

l’apéritif du dimanche

Madgig a apporté des gâteaux

Youssef-Joseph et sa famille