Combien de fois l’entendons nous, cette salutation: dans la rue, avec les visiteurs qui se précipitent à la porte, ou même en  entrant dans une boutique. Toute rencontre, quelle qu’elle soit, est  source de joie pour un algérien, et introduit aussitôt les demandes de nouvelles « comment ça va pour toi, et ta famille, et tes enfants ». Même la visite chez le docteur n’y échappe pas, le professionnel est d’abord un frère plein d’attention que notre arrivée remplit de joie; les affaires viendront après….. 

Difficile d’imaginer pareille situation en France, c’est à peine si je connais mon voisin médeçin, et son cabinet n’entend que des paroles en rapport avec l’univers professionnel.

  Les échanges et les salutations tiennent ici beaucoup de place, d’autant que les hommes ne vivent pas dans la maison, mais dehors. L’attention à l’autre semble inscrite dans leurs gènes, on se rassemble et on discute partout. Les femmes, leur côté, ne sortent que très peu de la maison.

  Youssef-Joseph se réjouit de notre accord pour aller rendre visite à sa famille, sa maman nous a préparé des gâteaux pour accompagner le café. Youssef-Joseph est intarissable lorsqu’il relate son enfance prés de « maman Desmet « la sage femme qui accompagnait frère Luc, et ensuite parmi les moines et avec frère Paul qui l’a initié au travail du fer.