Vendredi 25 février 2022

Jour de prière et de repos dans ce pays musulman. Les communautaires sont –en retraite- dans l’hôtellerie, et nous expédions les affaires courantes : téléphone, accueil du voisin qui vient offrir des gâteaux, cuisine, ménage, etc.

,Si le village garde sa couleur béton, difficile de décrire l’environnement au delà de cette zone habitée, tant le contraste est saisissant entre les différents morceaux du puzzle.

Les moines, ont toujours eu beaucoup de goût pour choisir l’implantation de leur monastère. Si cette zone montagneuse est plutôt rocailleuse, Tibhirine signifie-jardins fertiles- et la présence d’une source est ici primordiale et permet de vraies cultures.

Le panorama qui s’offre à nos yeux est particulièrement grandiose: au delà de la vallée habillée de vert et de quelques habitations, s’élève la montagne de Tamesguida et la chaine du Chréa, toute teintée de gris-marron caractéristique, on y devine quelques passages où on aimerait pouvoir s’aventurer.

Surprendre un lever de soleil derrière ces crêtes et un horizon qui s’enflamme avec des nuances de rose à quelque chose de féerique ;.

Derrière nous , les confins de l’Atlas Algérien parsemé d’arbustes, et où s’élève la fameuse statue de Myriam (Notre dame de l’Atlas), itinéraire très fréquenté par les promeneurs depuis le village.

Même situé à près de 1000 mètres d’altitude, l’accès au monastère reste facile, de gros travaux ont été réalisés depuis Alger (85 km au nord de Tibhirine), même si on y perd les pittoresques gorges de la Chiffa et la vallée des singes ( toujours très présents).

Nous voyageons beaucoup avec nos yeux, depuis notre résidence surveillée, tout franchissement du portail devant-être accompagné d’une escorte (à demander 48 h à l’avance).

L’aménagement progressif de l’hôtellerie permettra désormais l’accueil de groupes sur plusieurs jours, le cadre se prêtant à la prière et au repos