Mercredi 16 février, grande joie, Christian Reille d’Alger est annoncé. Ce prêtre, auteur d' »un jésuite en terre d’islam »,  qui nous envoie chaque année notre invitation pour le visa,  est vraiment extraordinaire, et bouscule tous nos préjugés, tant par sa simplicité que par son ouverture.

    Aussi à l’aise au bricolage (là, on se ressemble),qu’a la cuisine, la vaisselle, ou présidant l’Eucharistie, cet ancien prof de l’université d’Alger manie aussi avec brio son smartphone ou son ordinateur, suit l’actualité algérienne dans tous ses méandres, et se plait à rappeler que « faire grandir l’Homme » reste la base de ses engagements ». Rencontrer, partager, on retrouve là le tempérament algérien. Un petit détail pour terminer: Christian  est né en ….1933… on s’incline.

   Suivre Christian animer (et captiver) un groupe de visiteurs musulmans pour leur faire découvrir l’histoire du lieu et la présence des moines reste un moment émouvant qu’on aimerait enregistrer, tant les propos mettent en valeur cette autre approche d’un même Dieu.

   Ces précieux moments d’échange ne font pas oublier la préoccupations de tous nos voisins: la sécheresse. Si le climat ici en généralement sec avec 280 mm de pluie chaque année (contre 700 chez nous), l’absence de pluie depuis plus de deux mois paralyse la végétation et fait craindre une réelle pénurie alors que les pluies annoncées recemment ont amené…1mm d’eau.

    Le village est pauvre dans son ensemble, les ressources très limitées, l’habitat semble en chantier permanent, mais abandonné en l’état. Passée la route principale partiellement défoncée, l’accès se fait souvent par des passages entre les ronces et les cailloux.

   J’ai entamé  le tour des serrures, poignées de porte, blindage des ouvertures, restauration des chaises bancales, mais le temps passe très vite, surtout quant on entame le dernier quart de siècle!